15 août 2009

Exposition d’Art Contemporain
dpi
(Draw Plastic Interfaces)
Avec Sena Bae, Young Choi, Moowang Moon, Jinwon Seo

Du 25 au 31 Août 2009
VERNISSAGE mardi 25 août de 19h à 22h

Installation en plein air
à L’imprimerie Feuille à Feuille - 40 Quai de la Loire Paris 75019

Sena Bae

Paysage nocturne - Noël
2009
huile sur toile, 155 x 108 cm


Young Choi

Paradise Resort
2009
installation video projecteur, peinture (huile sur toile)
dimension variable


Moowang Moon

Self-Game
2008
installation mixte média, dimension variable

Jinwon Seo

N’enviez pas les riches, ils boivent le même Coca-cola que vous
2008
acrylique sur Post-it, 400 x 400 cm
Réalité résolue en DPI*

Si le rêve est un élément poétique, invisible, sous-jacent dans une œuvre d’art, la réalité est une matière première, brute, se disposant devant les yeux de l’artiste. Par une quelconque interprétation, l’artiste en crée des œuvres.
La réalité est trompeuse, dira-t-on. On est bien d’accord, elle est flottante. Chaque culture, chaque époque a sa manière de la voir et de la saisir.

Alors, où est le point de vue de notre époque?
Sachant que désormais notre vie tourne autour des médias audiovisuels, on peut dire qu’il est sans doute devant l’écran : la télévision ou toutes sortes d’écrans numériques.
Il est donc inéluctable que les artistes de jeune génération, nés dans l’air numérique, interprètent la réalité à travers l’écran de viseur. Chez eux, la vue est numérique et l’art représente le monde en forme de désagrégation.
Ainsi leur réflexion et leur production artistiques sont résolues en quelque chose d’étalable, à 2 dimensions. Réciproquement, quant à l’image, elle est douée virtuellement d’une extention en 3 dimensions.
Cette dialectique de la profondeur de la réalité immanente à la surface croise, en outre, les conditions physiques de la peinture : la planéité et le volume métaphysiques.

Le centre de l’exposition “DPI” est le morcelage de la vue et des objets, appelé ici “la résolution de la réalité”, au sens de la “résolution” de l’image numérisée. Il s’agit du processus de décomposition-recomposition des données engendrées par notre environnement.
Cette approche est doublement significative chez ces artistes venant de la Corée où la télévision, la technologie informatique prennent la plus grande place dans la société.
Dans les œuvres de Sena Bae et de Jinwon Seo, les fragments pixellistiques subdivisent l’imagerie populaire et urbaine. Young Choi, pour représenter la complexité de la réalité, enchaîne des fenêtres (il s’agit bien de “Windows” !) ou des écrans qui se confondent avec la pratique de la peinture.
Or, l’installation de Moowang Moon, est autant une décomposition du déchet-consommé, qu’une reconstruction en troisième dimension avec les constituants bidimensionnels : des points et des lignes,

Que la réalité est nébuleuse et la volonté technologique tente de la dévoiler jusqu’à la rendre moléculaire, mais à l’approche, ce que nous apercevons, c’est l’abîme entre ces molécules.

*Draw Plastic Interfaces