20 septembre 2011

Polychrome











Exposition Art Contemporain
du 24 au 30septembre 2011
vernissage le 24 septembre 18h à 21h

YunMi JEON


















Junya KOMAI









Kaoru ISHIKAWA


Polychrome

Les couleurs sont ici une métaphore

Ces couleurs comme des singularités

Chacune a sa propre existance, ses relations, sa manière d'être et

de disparaître...

Ce sont des intensités

Les singularités polychromes construisent
ces mondes possibles

divergents

Ces artistes habiles touchent chacun leur point de création du monde

Mais, attention! Nous ne sommes pas dans le domaine des codes !

Ces oeuvres ne leurappartiennent pas, leurs mondes diffèrent du nôtre

Les couleurs, elles ne sont personne.

Toujours avec humour, libérons-nous des codes.

Les surfaces polychromes... elles charment notre peau.

Elles enveloppent, elles expriment, elles font résonner...

Il y a le devenir, le souvenir, l'effacement et

La solitude, la liberté aussi-- elles vivent ensemble

une vie polychrome...



Yum Mi JEON

Née en janvier 1988 à Daejeon en Corée du Sud, je dessinais mes mangas préférés quand j'étais enfant et j'aime les illusions qui semble impossibles dans la réalité actuelle.

Depuis que j'ai terminé ma formation universitaire au département du manga et du dessin animé à l'Université Mokwon, je travaille comme artiste à Séoul. Dans mon passé, mon monde intérieur a été rempli de blessures. Dans cette période, les relations avec les camarades sont si fragles et si délicates qu'elles se brisent facilement. La solitude se loge toujours dens la liberté.

Mon unique moyen de m'exprimer passe par les être qui me font senti vivante. Je vis et enregistre les moments de la contemporanéité. Rien d'autre que ces moments n'encourage et ne renforce autant ma conviction et ma volonté. L'artiste écoute, observe, et questionne tout ce qui l'interpelle dans le monde. En tant qu'artiste, je veux accueillir les chose telles qu'elles sont, nue et crues, et leur apporter une consolation douce. Je préfère sentir les impulsions à l'intérieur plutôt que regarder des carapaces vides.

Quand je fais ce que j'aime, je tombe toujours dans le bonheur et le spleen à la fois. Je souffre à la frontière de ces deux sentiments. Le bonheur se prolonge dans le processus de mon travail. Mais je ne suis pas libre de décider ce qui en résulte. Je voudrais precevoir encore plus fortement l'agitation du monde. Elle m'aide à me mettre en mouvement. Je suis enchantée dans cet ébranlement de mes efforts pour la vérité. Les ombres de ce monde sont pour moi la terre nutritive qui enrichit la jeunesse, rend la vie intérressante et provoque la transgression. Pour ceux qui sont touchés par mes histoires, mon travail artistique les accompagnera dans le processus clinique. C'est une preuve que nous ne restons pas des inconnus dans le bref temps de la rencontre et de la consolation.

Cahier de notes de l'artiste pour cette exposition

Une découverte inattendue de monde

Une continuelle coupure-connexion. L'inconscience peut-être, mais surtout de peetites douleurs. Le temps sort de ses gonds et l'amusement continue. Toutefois poussent et grandissent les douleurs qui n'ont pas le droit d'exister. Lorsque les blessures disparaissent lentement, mon âme alertée se referme petit à petit. Eux , ils ne savent pas pourquoi être là, devoir être là. Je veux être libre , non pas être ligotée. Je suis au bord, tombant peu à peu en miettes d'un cadre instable qui va s'effondrer bientôt malgré les connexions apparentes. Ne subsistent que les regards vers le monde. Les labyrinthes des relations dans la longue durée du temps impossible à attraper, même avec beaucoup de volonté. Un souvenir d'une toute petite chose qui continait de grandir... Tout est au sein de notre esprit, en ce moment même...

Junya Komai

Né en 1980, à Mie , au Japon, j'ai étudié la peinture à l'Université Zokei de Tokyo. J'ai été influencé par Bruce Nauman, Vito Acconti, Jackson Pollock, John Cage, Samuel Beckette. J'apprécie aussi certain mangas japonais.

Quand je peignais, ce qui m'intéressait, c'étaient les mouvementes de pinceau, la force musculaire de mes bras, les changements de lumière, bruit, etc.: tout ce qui entre dans le processus de l'action de peindre plutôt que le tableau lui-même. J'appelle tous ces processus "performances idéales"; ce terme m'est venue à l'esprit lorsque j'ai vu un jour ma soeur pianiste qui s'entraînait en tapant les doigts sur ses genoux et en lisant une partition sans piano. Je voulais montrer plus directement ce processus caché derrière la performance réelle. C'est pour quoi j'ai commencé à utiliser la vidéo.

Pour mon travail d'art vidéo, je trouve des idées dans les mouvementes de notre vie quotidienne: les relations entre l'intention et l'action, la frontière entre le succès et l'échec, la différence entre sentire et penser, le sentiment indéfinissable de la sympathie, la question de la tension, etc. Lors de ces performances idéales, je mélange la lumière, le bruit, la musique, les films de kung-fu, des films burlesques, le manga japonais, le non-sens, le malheur...

J'aime les films comiques avec les arts martiaux. Ce qui me touche dans les actions involontaires d'un grand Maître face à un ennemi, c'est qu'elles permettre au Maître de gagnier le combat sans vraiment entrer dans le combat. Par example, il évite une attaque de l'ennemi en se baissant pour ramasser une pièce de monnaie par terre. Mais son habilité n'est pas tombée du ciel. Comme la peinture et la musique, la création humaine n'existe pas sans ce processus des performances idéales.

Kaoru ISHIKAWA
Née en 1984, j'ai grandi à une époque paisible et dans une ville calme juste à côté de Tokyo. Quand j'étais enfant, mon plus grand intérêt se portait sur les dinosaures, le cosmos, tout ce qui transcende le temps et l'espace. J'aimais penser à quelque chose d'invisible mais qui existé. A Tama Université au Japon, ma specialité était le design. Ce qui me motivait et m'importait, c'était cette avanture de l'esprit qui consiste à trouver de nouvelles idées plutôt d'améliorer le design. J'en suis même venu à perdre mon obsession pour le design. Pourtant, même les chose les plus infimes ont leur propre forme; leur beauté inspire le design. Je crois toujours que les object fabriqués recèlent de la beauté. Pour l'exposition à la fin de mes études, je suis partie des chose insignifiantes que j'ai trovées par hasard dans mes poches. Les object ont ainsi acquis du potentiel. Le point de départ de mon travail artistique se situe dans ce genre de trouvailles. Je peux même affirmer que je ne peux pas travailler avec les objets qui ne me font pas sentir la réalité. Et vous? De quoi est faite votre réalité?

Pour l'exposition

Je questionne ce qui nous fait sentir la réalité dans notre société médiatisée. Les informations données par les médias prétendent, elles la réalité en tant que telle. Mais en fixant la réalité en images et en les stabilisant, elles nous dissimulent par un mur invisible la vraie vie de la réalité. Cependant, je crois que les objets face à nous plus vivants et réels que les informations sur eux. Dans l'expérience de leur rencontre, nous nous sentons physiquement "dans la réalité ". C'est pourquoi je prends pour objet de mes oeuvres les choses non-animées mais vivantes, les fruits ou les légumes par example.La vie de ces objets réels a une durée comme la nôtre. Elle apparâit, mûrit, viellit et disparaît. Je ne veux pas la fixer dans mes oeuvres comme le font les médias. Mes objets occupent un bref moment et une petite place sur les plateaux e plâtre que je construis pour les accueillir. En disparaissant, ils leur trace...