28 janvier 2013










        新年快乐!Bonne Année !

Exposition Collective 

des Artistes Chinois, Taiwanais, Japonais, Coréens
Chiachi Chiang/ Hongrui Chu/ Tenshi Fujiwara/ Qin Han/ Yeojin Kim/ Chao Liang/
Yohei Sugawara/ Chenxin Tang/ Wei Yuan

02 - 09 février 2013
Tous les joures de 15h à 19h

Vernissage

Samedi 02 février 2013
De 18h à 21h


Le Nouvel An Chinois !!
avec les Artistes Asiatiques.

Néan 2013. 新年快乐!

La célébration de la nouvelle année chinoise:
中国新年庆典

D'après le calendrier chinois, l'année du serpent commence le 10 février 2013, sous le signe de l'élément Eau. Bien que le calendrier grégorien, qui est le calendrier le plus répandu dans le monde, soit officiellement en vigueur en Chine, le calendrier chinois traditionnel, qui est luni-solaire, continue d'être suivi pour toutes les fêtes ancestrales et tout particulièrement pour la fête rituelle du passage à la nouvelle année. D'après ce calendrier traditionnel, l'année chinoise se divise en 12 lunaisons qui commencent chacune sur une nouvelle lune et durent de 29 à 30 jours.





Vincent Ballard, Samuel Bouaroua, Johanna Benainous, Emma Cossée,
Charlotte El Moussaed, Mélanie Feuvrier, Hadrien Gunther, Mats Gustau, Jeanne Lassus,
Églantine Laval, Agathe L'Higuiner, Chao Liang, François Maurin, Hélène Mourrier,
Amaury Scharf, Thomas Tardivo, Laure Tiberghien, Zhenhua Xiang, Mathieu Zurcher. 






… ce mot me la rendait ennuyeuse comme une exposition de photographies
Marcel Proust, Le Temps Retrouvé




Exposition du 18 - 26 Janvier 2013
Vernissage Le 18 Janvier 2013 de 18h à 21h 30



Exposition de l’Atelier d’Éric Poitevin
École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris

« … ce mot me la rendait ennuyeuse comme une exposition de photographies »
Marcel Proust, Le Temps Retrouvé

Texte par Hugo Fortin


L’exposition proposée montre une partie du travail de l’ensemble des étudiants de l’Atelier d’Éric Poitevin de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris qui vont de la première à la cinquième année. Si elle assume de raccommoder artificiellement différentes images de l’ensemble des étudiants les unes avec les autres, elle en propose une vision nécessairement limitée au format de l’exposition collective qui impose des disjonctions, des écarts, des silences et des malentendus.

L’exposition présente une photographie de chaque étudiant dont le titre et le nom de l’auteur ont été volontairement effacés dans le but de les mettre les unes en parallèle des autres dans un jeu de rencontres inattendues mais ordonnées. Si elle évoque volontiers l’esthétique des accrochages propres à l’école, elle souligne avant tout l’interdépendance des artistes et le dialogue des photographies nécessaires à toute vie au sein d’un atelier : elle montre l’évidence que le travail solitaire de l’artiste est aussi toujours déjà le fruit de critiques, de polémiques et d’heureuses rencontres aussi — derrière chaque œuvre se terre, cachée, une infinité de conversations inachevées, d’espoirs manqués et de disputes acharnées. Cet accrochage rappelle ainsi la coexistence de travaux parfois contradictoires et d’esthétiques opposées au sein d’un même atelier tout en tentant de souligner l’énergie similaire et la consistance invisible qui unifient ces différents travaux. Les images, violemment disjointes de leur série originelle et de l’intention de leur auteur, ne parlent plus que pour elles-mêmes et doivent s’accommoder de la présence dangereuse et voisine d’un style et d’un format qui leur est juxtaposée brutalement.

Au-delà (ou en-deçà) de cette volonté de relever l’unité d’un atelier, cette exposition veut aussi rappeler la nécessité d’un regard intransigeant porté sur la photographie en général. En redonnant à toutes ces images leur terrible solitude et en leur imposant la coexistence d’autre images, cette exposition veut dégager un espace propre à la photographie loin de ses fantasmes, de ses peurs et de ses égéries. Elle propose de focaliser l’œil du spectateur sur la teneur propre à l’image en général ; teneur qui nécessite sans doute un autre régime de perception que celui du discours, de l’intention ou de la digression – qui peuvent, certes, venir en plus. Elle espère montrer que la photographie est un art éminemment dialectique, c’est-à-dire que ce qu’elle montre est avant tout disponible à un au-delà du discours et de la forme : derrière le besoin théorique, le discours rapporté, l’ennui, l’effort imaginatif ou l’évidence d’un sujet, existe nécessairement une autre vie bien plus évocatrice, rêveuse, mystérieuse et charmante.