Vernissage le 18 novembre de 18 à 21h
Kader Attia, Sans Titre, 2009, installation CCC Tours
Entre territoires rêvés et territoires normalisés, ateliers et dérives, La Fin des Cartes? questionne la représentation des territoires. Un colloque international et un parcours d'expositions vous invitent à la déambulation entre des points de vue technologiques, artistiques, politiques, urbanistiques ou issus d'expériences vécues.
C’est dans ce cadre que l’Espace des Arts sans frontières accueille les artistes :
Kader Attia, Untitled, 2010, installation
Myriel Milicevic & Ruttikorn Vuttikorn, Stories from the hills : Tales of the Lowland, 2014, cartes
Jean Baptiste Bayle, Terminator Studies, 2014, carte et site internet
Bureau d’Etudes, The 8th Sphere, 2015, carte
Heath Bunting, The Status Project, 2011, carte
Ben Fry, Distellamap, 2010, cartes
Forensic Architecture, Drone Strikes, 2014, vidéo
Patrick Lichty, The Private Life of a Drone, 2013, vidéo
Cristian Espinoza, Esquizoterritorios N°4, 2015, cartes
Zohar Kfir, Points of view, 2014, site internet
James Bridle, Dronestagram, 2012-2015, slideshow et site internet
Guy Debord, Guide psychogéographique de Paris. Discours sur les passions de l'amour, 1957, carte
Rem Koolhaas, La Ville du Globe captif, 1972, fac similé
Yona Friedman, Ville spatiale, 1959-1960, fac similé
Louidgi Beltrame, Gunkanjima, 2010, vidéo
Une exposition conçue par la commissaire d’exposition Isabelle Arvers
« Une exposition conçue comme un parcours entre différents lieux pour inviter le public à la déambulation et former la cartographie d’un territoire à se rapproprier collectivement. Un parcours au sein de cartes, plans, maquettes, installations, ateliers et promenades, pensés comme autant de réponses aux questions posées par le projet de recherche La Fin des Cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés.
La question du point de vue tout d’abord en confrontant celui des robots, des drones, des caméras de surveillance avec le points de vue de ceux qui habitent ces territoires. Entre cartographie subversive et cartographie subjective, les travaux présentés apportent un regard critique sur les nouveaux modes de représentation des machines de vision et offrent une alternative à cette mise à distance en redonnant la main à ceux qui vivent ces espaces par le biais de la cartographie participative, sensible et vécue. Révéler des sentiments, des sensations, les petites histoires du quotidien, visualiser des données sous-jacentes, imperceptibles, celles qui font la ville.
Plus les canaux existent, plus ils permettent d’avoir accès à une mémoire orale, visuelle. Comme si le numérique venait à la rescousse d’une tradition orale malmenée par des siècles d’acculturation, tout cela se révélant sous des strates d’histoires urbaines, périurbaines et planétaires. « Un quartier urbain n’est pas déterminé seulement par les facteurs géographiques et économiques mais par la représentation que ses habitants et ceux des autres quartiers en ont. »[1]
Repenser l’idée de dérive à l’ère des objets nomades. Mais pas la dérive utilitariste que nous proposent la plupart des services mobiles géo localisés, une dérive augmentée de capteurs, pour mieux se perdre et re-découvrir. Aller à la découverte d’espaces délaissés, de recoins égarés, au travers de marches aléatoires au détour d’un canal ou d’une cité. Aller à la rencontre fortuite.
Et toujours visualiser, les flux, les déplacements, les enjeux. Voir ce qui se cache sous les cartes, recomposer sa propre carte d’une ville possible. Prolonger à l’aide d’interfaces numériques une cartographie subjective, sensible et poétique. Invoquer du sensible dans l’urbain pour un homme augmenté, connecté, géo localisé, surveillé : dividuel[2]. »
[1] Guy Debord, «Théorie de la dérive», Les Lèvres nues, n°9, décembre 1956.
[2] Gilles Deleuze, « Post-scriptum sur les sociétés de contrôle », Pourparlers, 1972-1990.
[2] Gilles Deleuze, « Post-scriptum sur les sociétés de contrôle », Pourparlers, 1972-1990.
Plus d'informations sur : http://lafindescartes.net