Une exposition organisee par Sirine Fattouh ,
enseignante a Universite Paris 1 - Pantheon - Sorbonne
et ses jeunes artistes en Arts Plastiques et Sciences de l'Art :
Jenny Augusto
Marion Blanchard
Audiane Cojean
Julien Comte-Gaz
Pierre Demin
Julien Flotte
Laura Guillermou
Aurea Jabeur
Wilson LePersonnic
Coline Parizot
Camille Raimbault
Vernissage et performance de Jenny Augusto le 26 mai 2010, de 18h a 21h30 .
l'exposition se poursuivra jusqu'au 28 mai 2010 , de 15h a 19h.
Cette exposition donne à voir l’aboutissement de diverses recherches tant plastiques que théoriques effectuées par des étudiants en Arts Plastiques dans le cadre du cours de Sirine Fattouh à l’université de Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Durant un semestre, les étudiants ont travaillé et ont questionné plusieurs sujets : dont comme la fragilité, la métamorphose, la sensation et ou la mémoire. Ils ont cherché à traduire leurs réflexions par le biais de divers dispositifs et médiums comme la photographie, la vidéo, la performance ou l’installation.
Plusieurs œuvres interrogent le rapport au corps, où celui-ci devient une surface d’inscription ou de marquage. Le corps se présente comme un outil d’expérimentation pour les artistes. Peindre, mouler, écrire, marquer, coller des objets sur son propre corps ou celui d’un autre, sont quelques unes des méthodes mises en place pour détourner le corps de ses fonctions. En cherchant à s’approprier le corps comme objet artistique, les étudiants artistes éliminent toute forme de distanciation ou de sacralisation entre leur corps et l’œuvre d’art. Mais cela s’est fait par différents degrés puisqu’ils ont d’abord cherché à s’approprier leur propre corps avant d’en faire un usage artistique. Ces questionnements nous les connaissons bien, puisqu’ils sont les fondements même des théories des artistes du Body Art.
L’exposition « Mauvais Genre » est également une ouverture vers diverses expériences sensorielles et esthétiques. Dans Douce Nuit, le spectateur est justement invité à pénétrer l’une des œuvres, à s’extraire du temps pour vivre l’expérience d’un monde désenchanté , celui créé par le jeune artiste.
Ailleurs, une sculpture éphémère en spaghettis, installée dans un espace public, interroge le passant et enregistre son regard.La sculpture éphémère heurte leur regard et leurs interrogations. L’emplacement du dispositif dans un espace de circulation, oblige ces derniers à ne s’arrêter que quelques instants au risque de troubler la forte circulation. La vidéo qui en résulte donne à voir la réaction des passants : alors que certains cherchent à éviter la sculpture, d’autres se baissent pour la regarder…
Suivant un questionnement parallèle sur l’éphémère et le périssable, une série photographique donne à voir une composition géométrique aléatoire de différentes couleurs, soit la désagrégation d’un agencement composé de divers aliments qui se rétractent et se transforment avec le temps.
Deux étudiantes de première année performent dans la rue et récoltent les différentes réactions des passants. L’œuvre finale est une installation dans laquelle elles nous livrent leurs témoignages à travers des photographies, des textes et plusieurs objets installés dans l’espace d’exposition.
Ligne est une photographie qui témoigne du passage et de l’intervention de l’étudiante artiste dans un paysage au pied d’une falaise. Ici ce n’est plus le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch, mais un carré blanc sur fond rocheux creusé par les mains de l’artiste. Signature de l’artiste, farce ou image poétique, le spectateur décidera par lui-même.
Cette exposition cherche à rendre compte de la qualité des travaux réalisés durant ce semestre et invite les spectateurs à s’interroger sur les différentes représentations mises en place par les étudiants et leur impact sur notre vie quotidienne.
Texte de Sirine Fattouh sur l’exposition « Mauvais Genre »
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