Cinq artistes, dont trois coréens, venus de Séoul à l’occasion de cette exposition, ainsi qu’une
libanaise et une française, toutes deux rentrées récemment de résidences en Chine, se trouvent
réunis sur le plateau de l’Espace des Arts Sans Frontières.
Ces artistes ont tissé quelques affinités créatives, en ce bref espace de temps, et confrontent leurs
démarches singulières sur ce "ring" amical.
Jihyun Kim
Née en 1981 à Séoul, diplômée en Arts Plastiques et Esthétique de la Seoul National University, vit et travaille entre la Corée et les Etats Unis.
Jihyun Kim observe et redécouvre les changements subtils, et décrypte les histoires cachées de l’espace, des objets et de l’instant présent, qui peuvent être facilement ignorés. Lorsqu’on y prête attention, on y voit ressortir des réminiscences et leurs histoires se mêlent avec les nôtres, cependant que de nouvelles relations se créent, ainsi qu’un sens nouveau.
Byungchan Lee
Né en 1987 à Séoul, actuellement étudiant en sculpture à la Catholic University d’ Incheon en Corée.
Le peu de cherté et la légèreté sont des qualités intrinsèques au plastique. On se sépare facilement des objets faits de ce matériau, malgré la difficulté à s’en débarrasser. « Je m’en sers pour fabriquer des créatures éthérées, douées de mouvement, auxquelles, à l’aide d’un petit moteur à vent, je transmets les particularités du matériau. »
Stéphanie Saadé
Née en 1983 à Beyrouth, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de l’Ecole des Beaux Arts de Paris, elle a été
l’étudiante de Christian Boltanski et de Jean‐Marc Bustamante. Elle poursuit actuellement ses recherches en Chine, à la China Academy of Art de Hangzhou. « Ces nouvelles pièces s'inscrivent dans la continuité de mes recherches sur les éléments du paysage et ceux dont se compose la nature. Elles sont des expérimentations formelles qui mettent en relation des éléments
fabriqués, comme le Rideau ou les l’Ecorce avec des photographies et des meubles a priori étrangers les uns aux autres. Chaque partie de l'installation oscille entre deux catégories, celles de la peinture et de l'objet tridimensionnel, du socle et du meuble, de la photographie et de l'image imprimée utilitaire, en vue de créer des associations poétiques libres, tant visuelles qu'au niveau du sens, nouvelles, et à la fois infiniment familières. »
Emilie Sévère
Née en 1986 à Morlaix, étudiante à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux‐Arts de Paris, dans l’atelier de Dominique Gauthier.
Le voile opère deux actions contraires sur l’objet avec lequel il interagit. Il le dissimule et le révèle dans le même temps. Ici, il est posé sur une surface plane, sur laquelle on admet qu’il y a quelque chose, si ce n’est qu’il cache ce qui, à l’inverse de la peur, n’a pas d’objet, l’angoisse, celle de l’artiste devant son oeuvre, ou le mystère, qu’il aimerait percer.
Sehwa Youn
Née en 1988 à Seattle, étudiante en sculpture à la Hongik University, vit et travaille à Seoul.
La pièce présentée a la forme d’une couverture‐habitation. Les sans‐abris n’ont pas où habiter, mais plus encore ils sont ceux qui n’ont pas de famille, celle‐ci étant la réelle demeure. Pour l’artiste, c’est de là que découle leur solitude. En plus de les utiliser pour se protéger du froid, ils se servent des cartons pour se dissimuler au regard des passants. Abandonnés dans la ville, ces cartons sont aujourd’hui un symbole des sansabris, qui eux sont abandonnés par la ville.
Née en 1988 à Seattle, étudiante en sculpture à la Hongik University, vit et travaille à Seoul.
La pièce présentée a la forme d’une couverture‐habitation. Les sans‐abris n’ont pas où habiter, mais plus encore ils sont ceux qui n’ont pas de famille, celle‐ci étant la réelle demeure. Pour l’artiste, c’est de là que découle leur solitude. En plus de les utiliser pour se protéger du froid, ils se servent des cartons pour se dissimuler au regard des passants. Abandonnés dans la ville, ces cartons sont aujourd’hui un symbole des sansabris, qui eux sont abandonnés par la ville.
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