14 mai 2009

Exposition de Peintures
NOIR, BLANC, ROUGE, BLEU, JAUNE, VERT ET APRES ?
Corelia Roché
2-13 Juin 2009
Vernissage Mardi 2 Juin de 18h à 22h
Finissage samedi 13 juin de 18h à 22h

La cité vitrail 73x93 huile sur toile 2009

Je suis ravie d’avoir rencontré une femme passionnée, c’est rare de nos jours. Avec ce genre de personne, on oublie un moment la superficialité du monde actuel.
La passion, la vraie, n’est pas ostensible. C’est la passion interne qui perdure. Souvent cette passion se trouve chez les femmes, ou plus précisément chez une sensibilité dite féminine.
Pas de slogan passionnel ni apparent. Mais une passion qui l’est d’elle-même.
La peinture de corelia Roché est sa vie elle-même : l’artiste vit de sa peinture, la peinture vit de la vie de l’artiste. D’où une passion authentique.
Ses œuvres sont des histoires (narration) qu’elle raconte, cela sans cesse.
Elle est débordante. Souvent son format de tableau a l’air trop petit pour contenir tout ce qu’elle a à dire. Ça glisse, ça avance, ça déroule, il faut la suivre. Il y a un de ses tableaux intitulé « Suivez le guide ». Je ne sais pas qui suit et quel est le guide, mais je pense que ce titre représente assez bien le travail de Corelia.
Elle avance, elle ne s’arrête pas, peut-être qu’elle ne se retourne pas non plus. Elle peint, elle dessine dans une sorte de fluidité incroyable. Cette manière s’apparente à celle d’un écrivain. D’ailleurs, ses petits personnages sont les alphabets de l’artiste, avec eux, elle nous raconte mille choses de la vie.
Il y a une rencontre avec les couleurs, elles sont intenses, vives, vraies.
Comme des incidents de la vie, elles éclatent dans ses peintures. Signifie-t-il que la vie de l’artiste s’intensifie ? C’est fort possible, logique, même, car un artiste qui s’enfonce dans l’art s’engage dans la vie, très profondemment et sans hypocrisie.
Passé une certaine réserve sur les couleurs dans son travail précédent, cette trouvaille récente avec les couleurs fortes est une sorte de confirmation en tant que peintre et en tant que femme en désir de s’affirmer.
Elle se pose la question sur son être, sa place et son rôle. Cette question ne donne jamais une réponse définitive. La quête du soi n’a pas de fin. Le dialogue avec elle-même n’est pas narcissique, car son regard va vers les gens qui vivent.
Elle est aussi spectatrice des autres vies. Toutes les scènes dans ses tableaux sont sûrement puisées de sa mémoire. Sans ces « Autres », le soi n’existe pas. Ainsi corelia qui observe et absorbe éprouve un besoin de les communiquer en art (artiste). Cette communication artistique est, contrairement à ce qu’on imagine souvent, plus précise et efficace pour trouver où est la vraie place d’une chose.
L’art est par excellence un travail de contradiction dont les outils sont le doute et la conviction. La fragilité et la constance de la passion de cette artiste est une source inépuisable de son art. Avec le temps, la vivacité de ce peintre s’accentue et s’accélère, on dirait même qu’ elle est impatiente.
Noir, blanc, rouge, bleu, jaune,vert et après?
Luna Khan


La ciudad de los murales 146x114 Technique mixte et collage sur toile 2009

Toujours là-bas 50x60 huile sur toile 2009
Dans les oubliettes 81x66 huile et acrylique sur toile 2009
Colors 80x40 technique mixte sur toile 2009

« Si tu veux peindre, descends tout seul dans le jardin de ton âme »
(proverbe chinois)

Les couleurs ne sont pas insignifiantes. Elles transmettent toute une gamme de codes, de sentiments qui influencent notre imaginaire et notre langage. Elles sont changeantes et sont révélatrices de notre être intime, elles révèlent nos peurs et nos pensées secrètes.
Cette exposition n’est pas un travail sur les couleurs. J’ai simplement voulu vivre la couleur de manière la plus spontanée possible. C’est grâce au Noir que les couleurs sont arrivées, toutes seules. Je ne me suis jamais dit « maintenant je vais mettre de la couleur ». Le Noir, c’est le refuge de la couleur. Elles sortent d’elles-mêmes, petit à petit, les unes après les autres. Elles sortent nettes, vives et fortes. Cependant, je sens que déjà, elles m’échappent, qu’elles se dérobent pour se mélanger férocement les unes aux autres. Mais ça c’est une autre histoire…
Corelia Roché

Corelia Roché
Née en 1964 à Gassin (Var).Vit et travaille en région Parisienne.
Autodidacte, son travail présente un caractère impulsif, spontané, inventif. Les sujets et les techniques ne font référence à aucune mode ni tendance actuelle. Ils procèdent du seul désir d’une expression propre, d’un cheminement personnel, de la nécessité de créer dont le sens premier est l’exploration et la révélation de son monde intérieur.
Il n’y a pas de but à atteindre, il s’agit pour elle de suivre son instinct et de voir.
« Papier, crayon, colle. J’attaque la feuille. Une émotion, un sentiment, un ressenti. Quelque chose au-delà du trait. Des petits personnages se dessinent, des positions s’imposent d’elles-mêmes. »
Sa démarche est marquée par le besoin de l’expérimentation qui passe par une grande variété de techniques. Son travail est aussi basé sur la récupération de vieux papiers trouvés dans les brocantes qu’elle fréquente inlassablement.
Mon travail c’est moi, c’est ma façon d’être présente dans le monde ».
Son atelier est à Pantin, au sein du Collectif « La Baleine ».
C’est sa dixième exposition personnelle à Paris. Elle a exposé également en province et à l’étranger , à New-York (Brooklyn/ Red Hook) et à Buenos Aires au Museo de Arte (Tigre).

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